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Le border collie ... mon histoire ...

Photo du rédacteur: F.Walther F.Walther

AREG Zoom
AREG Zoom



Cela fait bientôt 14 ans que j’ai mis les pieds dans l’univers fascinant du Border Collie avec Glen. Enfin, “mis les pieds”... c’est un peu présomptueux, car dans la réalité, j’ai surtout trébuché. Malgré quatre chiens montés en classe 3 et quelques résultats notables, j’ai encore souvent l’impression d’être une débutante. Dans ce milieu, l’apprentissage est sans fin, et la remise en question une nécessité constante. Mais c’est exactement ce qui me plaît : préserver cette capacité à m’émerveiller, à apprendre encore et encore, et à rester humble face à ce que ce chien a à offrir.

Le Border Collie m’a fascinée dès l’enfance. Petite, nous vivions près de Londres, jusqu’à mes cinq ans. Mon père avait repris un laboratoire en déclin – une expérience qui lui a appris que sécher les cours d’anglais pour jouer au baby-foot n’était peut-être pas son idée la plus brillante. Mais c’est une autre histoire.


Ce qui m’importe ici, c’est le voisin. Une ferme, des moutons, et un Border Collie qui travaillait avec une élégance et une précision hypnotisantes. À partir de ce moment, j’ai demandé un chien. Chaque. Jour. Et pas n’importe lequel : un Border, évidemment. Mais à 10 ans, ce n’est pas un Border qui est entré dans ma vie, mais Réglisse, une Westie. Rien à voir, et tant mieux : dans notre quotidien d’alors, un Border lignée travail aurait été une folie douce.



Bye and away Glen
Bye and away Glen



C’est à 20 ans que j’ai franchi le pas. À l’époque, trouver un Border issu de lignées de travail relevait de l’exploit, surtout pour une jeune totalement inconnue dans le milieu. Par miracle, un chiot de 4 mois restait disponible chez une éleveuse en Bretagne. Je connaissais le père de nom, mais c’était tout. Glen est arrivé, et deux semaines plus tard, nous étions déjà au troupeau. Une intuition s’est transformée en évidence : j’étais là où je devais être.


Mon entrée dans ce monde, cependant, ne fut pas des plus discrètes. Lors du premier French Open, j’étais photographe. Sous une pluie battante, habillée d’un ciré en plastique qui me donnait tout sauf l’air professionnelle, un homme, hilare, m’a lancé : « Are you going fishing? ». Moi, vexée : « C’est qui ce c*n ? » – Kevin Evans, rien que ça. Quelques minutes plus tard, ma naïveté a encore frappé : convaincue que mon chiot de 7 mois, au rappel parfait, resterait sage malgré le concours juste à côté… eh bien, j’ai eu tort. Résultat ? Plaquage en règle de Glen sur le terrain, alors qu’Aled Owen lançait son Roy.

Kevin Evan & Greg
Kevin Evan & Greg

Depuis, il y a eu des rencontres marquantes, des dresseurs, compétiteurs hors pairs. Mais il y a eu aussi Mickaël, Michel, Philippe, Alexandra ... : des agriculteurs au planning déjà surchargé, qui ont pourtant pris le temps de m’apprendre à lire les moutons et à m'en occuper. Des heures passées à vadrouiller, à m’imprégner des conseils, des experiences. Belgique, Suisse, ou chez moi, où des moutons sont venus s’ajouter à l’équation pour continuer à progresser.


Issaï
Issaï

En 2015, Issaï est arrivée, et elle a été un tournant. Très instinctive, incroyablement souple, tout semblait plus simple avec elle. À 9 mois, elle m’a emmenée en Irlande, où James McGee – inutile de rappeler son palmarès – m’a dit : « You have something with dogs, start being confident about it. » Ces mots sont restés longtemps en suspens dans mon esprit. Parce qu’au-delà des apparences d’assurance qui sont nécessaire dans mon métier je suis quelqu’un qui doute énormément.


Une autre étape clé a été ma première portée. Pas pour « créer » quelque chose, mais pour connaître un chien depuis sa première seconde. Mon but n’est pas de réinventer le Border Collie – il est déjà exceptionnel. Ce que je veux, c’est le préserver, ne pas l’abîmer. Ce chien est une merveille, et le voir parfois entre de mauvaises mains ou dans des environnements inadaptés, c’est un crève-cœur.


AREG Splash & sa fille Punch
AREG Splash & sa fille Punch

Parler du Border Collie est délicat. Ce chien me fait rêver, mais je ne veux pas faire rêver à la légère. Ce que j’aime chez lui, c’est ce qu’il est au travail. J’ai choisi un Border Collie parce que j’aimais les chiens, bien sûr, mais aussi parce que j’étais fascinée par la conduite d’animaux, par le monde agricole. Cet été encore, j’ai passé plus de cinq heures par jour à soigner mes brebis pendant l’épisode de FCO. Ces moments rappellent une vérité : on passe bien plus de temps sans chien qu’avec lorsqu’on s’investit pleinement dans ses animaux.




Je n’ai pas choisi de faire du troupeau parce que j’avais un Border Collie. J’ai choisi le Border Collie parce que j’aimais le troupeau, les ovins, les bovins, et tout ce que ce monde représente. Et c’est là toute la nuance.

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