Bienvenue à toutes et à tous pour ce premier module de 6 semaines.
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Cette classe a pour ambition de vous donner des clés théoriques et pratiques afin de jauger de la posture d'un chien, pour si besoin référer et adapter vos exercices, demandes.
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Cette première semaine nous allons nous concentrer sur la structure/fonction, donc sur le chien de manière très large.
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Dans cette classe nous ne parlerons pas de "palpation", même si je vais vous donner des repères pour conforter votre analyse visuelle. Ce sera l'objet d'un deuxième module. La grande majorité des illustrations sont réalisées par mon amie Dr Vétérinaire Eléonore Canitrot, merci de ne pas les partager ni le contenu général de cette classe.
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Cette formation se veut certifiante, il y aura ainsi si vous le souhaitez la possibilité de la certifier via le passage d'un contrôle théorique en semaine 5 , puis après validation un controle pratique via des études de cas.
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Comme il y a du travail personnel : les échanges se feront de façon individuelle sur WhatsApp (0617393024). Il y a généralement un délai de 48 heures lors de mes réponses (jour ouvré), dimanche est considéré comme jour off. Un délais d'une semaine pourra être accordé, autrement la classe dure 6 semaines et ne sera corrigée si pas terminée dans les temps. Merci de grouper vos réponses dans vos posts, idéalement via un pdf en un seul envoi.
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Attention cette classe est à réaliser sur un ordinateur et n'est pas idéale en lecture téléphone.
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« Il n’existe pas de fonction sans structure. Une fonction exprimant la spécificité de sa structure, il n’y a pas de fonction qui ne dépende d’abord des données génétiques de sa structure » (principes fondamentaux pour une médecine étiopathique. Avenir des sciences)
I -La structure détermine la fonction
Les différents types de structures
Toute structure est déterminée par le Potentiel Génétique Originel (PGO) de l’animal.
« On appelle PGO d’un individu, le potentiel génétique propre à cet individu considéré avant toute atteinte pathologique in ou post-utéro, c’est-à-dire son potentiel vital à l’instant de sa conception » (Principes fondamentaux pour une médecine étiopathique. Avenir des sciences)
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Les différentes structures observées résultent de l’expression phénotypique du PGO. Elles ne sont donc pas modifiables mais doivent être prises en compte pour une prise en charge optimale de l’animal.
Il existe trois grands types de structures de chien : les ectomorphes, les endomorphes et les mésomorphes. Ces trois types sont déterminés par la comparaison de la distance garrot/olécrane (pointe du coude) et olécrane/extrémités distales (phalanges) ainsi que le poids du chien (déterminé par sa structure).
Figure 1 : La flèche noire part
de l'olécrane (pointe du coude) jusqu'au
garrot .
La flèche verte de l'olécrane aux dernières phalanges
Les ectomorphes
Ils présentent un corps allongé ainsi que des muscles fins et réduits. La longueur du garrot/olécrane est inférieure à celle de l’olécrane/phalanges (figure 2)
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Ce sont des chiens hauts et fins de faible poids par rapport à leur hauteur. La cage thoracique est souvent importante. On trouve par exemple les braques, les dobermans, les pointers, les lévriers ….
Ces chiens sont retrouvés dans des sports où la vitesse va primer. D’ailleurs, afin d’améliorer la vitesse des huskys/malamutes lévriers et braques ont été croisés.
Le centre de gravité en position élevée permet une meilleure stabilité pour sauter et une facilité pour accélérer/ralentir. Nous retrouvons de plus en plus de "lignée sport" dans cette catégorie, généralement la légèreté des squelettes et la musculature des membres pelviens exacerbée sont très appréciables et appréciées.
Figure 2 : Chien ectomorphe
Les endomorphes
Ils présentent un corps lourd, gros et potelé. La longueur garrot/olécrane est identique à celle de l’olécrane/phalanges (figure 3).
Figure 3 : Chien endomorphe
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Cette structure a été exacerbée par les expositions canines, c’est un hypertype. Elle n’est absolument pas compatible avec une carrière de chien de sport. On retrouve par exemple les bulldogs , bullmastiffs , corgis ...
Le poids élevé, le squelette lourd, entraînent des difficultés pour tourner, sauter accélérer/ralentir. D'ailleurs des pathologies y sont souvent associées telles que la chondrodystrophie.
Nous y reviendrons semaines 3, mais les dos longs avec des squelettes lourds favorisent également des faiblesses des disques vertébraux.
Les mésomorphes
Ils présentent un grand corps musclé et solide. La longueur garrot/olécrane est identique à celle de l’olécrane/phalanges (figure 4).
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Figure 4 : Chien mésomorphe
Ce sont les chiens les plus utilisés dans les sports canins, actuellement, même si cette tendance commence à disparaître au profit des structures mésomorphes limites ectomorphes. On y retrouve border collie, labrador, husky, beagle ….
Un poids moyen associé à un squelette léger permettent une bonne polyvalence.
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Application pratique :
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Question n°1 : Vous allez devoir déterminer le morphotype de votre chien. Attention pour se faire il va falloir réaliser des photos et de façon protocolaire. En effet nous devons systématiquement employer le même protocole pour que les photos soient objectivables et comparables dans le temps. Pensez pour justifier vos réponses à bien mettre les flèches (garrot/olécrane- olécrane/phalanges)
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1- Un sol plat et non glissant
2- Un chien au carré, ce qui va signifier antérieurs au même niveau, postérieurs au même niveau
3- Le chien en position neutre (la tête dans l'axe du corps, ni en extension, ni en flexion)
4- Un dos droit
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Souvent lors des photographies envoyées, les chiens sont en extensions car cela met leur angulation plus en avant. Pour éviter cette posture, non naturelle soit dit en passant, les doigts de vos chiens doivent être ronds.
S'ils sont plats, ou que les membres ne sont pas au carré ou les deux, votre chien est soit en flexion soit en extension.
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Ne pas savoir positionner un chien peut fausser toute notre interprétation et masquer des problématiques.
Il est plus facile d'obtenir un statique de qualité à partir d'une mise en mouvement. Vous réaliserez ainsi systématiquement 4 photographies : de face et de profil.
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Figure 5 : Photographier son chien pour évaluation statique debout
II- Etude Statique la suite
La dynamique est un point essentiel que nous avons parfois du mal à aborder en consultation/cours car elle est difficilement objectivable  en raison de problèmes comportementaux, du stress, de l’excitation… nous l'aborderons ainsi brièvement sur ce module et elle fera l'objet d'une classe entière par la suite.
Afin de recruter un maximum de phénomènes qui serviront notre analyse et qui seront également utiles dans l’établissement d’un lien positif entre le praticien/propriétaire/chien, voici quelques mouvements à mettre en place dès que possible et qui ne nécessitent pas forcément une éducation de l’animal (leurre possible de l’animal). Ces checks ups, sont ce que nous appelons des "phénomènes généraux", ils vont nous permettre lorsqu'ils changent d'orienter notre raisonnement. Il est donc important de réaliser le check up de votre chien lorsqu'il va bien afin d'avoir matière à comparer.
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Le chien peut prendre des postures particulières par rapport à des variables d'entrées multiples :
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- Son PGO
- Position antalgique
- Compensation
- Mauvaise habitude
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Observation du chien en statique
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Répartition des masses en statique
Le chien doit être «â€¯au carré ») : les antérieurs au même niveau ainsi que les postérieurs et un dos droit (sans side).
Il faut vérifier la stabilité et la répartition homogène de la masse.
Vous remarquerez que dépendant de la façon dont nous allons récompenser l'animal toute l'interprétation pourra être faussée.
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De ce fait un chien très excité par la nourriture pourra être très difficilement analysé.
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Figure 6 : Récompenser, impacts sur la posture
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Application pratique : Question n°2 Pouvez vous me commenter la figure 6. Attention une analyse détaillée est demandée.
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Application pratique : Question n°3 Réalisez des photographies en statique debout de face, profil ainsi qu'une vidéo de 5 secondes et notez moi vos interprétations. Petit + le statique est beaucoup plus facile à obtenir lorsqu'on part du mouvement.
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Question 4: Freud le bouledogue, présente une position campée avec une raideur abdominale. Il revient de chez le vétérinaire et ne présente ni hernie discale, ni becs de perroquets. Quelle pourrait être une origine potentielle de cette posture ?
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Application pratique : Question 5 Vous allez vous filmer et réaliser des captures d'écrans avec différentes façon de récompenser. Objectif, obtenir un statique carré avec les antérieurs bloqués sur le support. Que notez vous ? Maintenant que vous pensez savoir correctement récompenser vous allez varier les supports (MAIS ils devront êtres toujours être plats (herbe, béton, cible...) Que remarquez vous ? Dernier point varier les supports en modulant 1-la surface 2-la hauteur. Idem que remarquez vous ?
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Nous allons maintenant nous attarder sur ce que nous pouvons qualifier de "phénomènes généraux" en ostéopathie. Ce sont des phénomènes visibles qui vont pouvoir guider notre consultation.
La façon dont le chien va se positionner debout, assis ou couché va nous permettre d'affiner notre notre jugement et vous permettre de déceler des problématiques surtout si ces positions changent dans le temps.
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"Position «â€¯assis au carré »
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Dans cette position, le chien n’a aucun membre pelvien qui sort de l’axe sagittal (les deux membres sont parallèles au sol), sa masse étant répartie de façon homogène.
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Le assis peut différer de nombreuses manières :
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- Chien couché sur un membre
- Chien avec le bassin très en avant/arrière
- Chien assis sur sa queue
- Chien qui peut s'asseoir en carré mais va rapidement basculer
- Chien qui va réaliser des contractions réflexes
- Les genoux (grassets) peuvent être très ouverts ou fermés
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Nous étudierons tout cela, lors des cas pratiques.
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Figure 7 : Assis au carré
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Application pratique : Question n°6 Réalisez des photographies de face et de profil d'un ou plusieurs chiens et notez moi vos interprétations. Vous allez également filmer un assis du couché/assis, debout/assis et interpréter ces vidéos. Petit +, visionnez les vidéos en slow motion.
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Question n°7 : Jimmy le jack Russel lorsqu'il s'assoit présente systématiquement un grasset orienté vers l'extérieur. Une idée de la potentielle cause de cette posture ?
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Position «â€¯couché en sphinx »
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Dans cette position, les membres sont parallèles au sol et le plus rapprochés du corps possible.
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Idem les couchés peuvent différer de nombreuses façons :
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- Dos en sides (non droit avec une incurvation)
- Antérieurs très écartés
- Antérieurs très serrés
- Grasset écartés du reste corps
- Couché sur une cuisse
- En grenouille
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Application pratique : Question n°8 Réalisez des photographies de face et de profil d'un ou plusieurs chiens et notez moi vos interprétations. Vous allez également filmer un assis du assis/couché, debout/couché et interpréter ces vidéos. Petit +, visionnez les vidéos en slow motion.
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Question n°9 : Andy, est un golden retriever de 6 ans. Il présente une hyperlaxité (trouble fréquent chez les golden retriever lignée beauté). A votre avis, comment pourrait il se coucher ?
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Figure 8 : Couché en sphinx
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III- Structure : Squelette appendiculaire et axial
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Figure 9 : Squelette d'un chien
Nous allons passer une semaine entière pour le squelette appendiculaire et une également pour l'axial. Néanmoins jetons y un coup d'oeil de manière globale. Nous rentrerons dans les détails que plus tard.
Le squelette se subdivise en squelette axial et squelette appendiculaire
Le squelette axial se compose de la tête, la colonne vertébrale ou rachis et la cage thoraciqueLe. Le squelette appendiculaire est constitué des membres supérieurs et inférieurs, et des ceintures osseuses, qui permettent de relier les membres au squelette axial.
1- Squelette axial
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- 7 cervicales
- 13 thoraciques - *anticlinale T11
- 7 lombaires
- 3 sacrées
- 17 à 22 coccygiennes
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Nous étudierons les spécificités de chacune en semaine 3.
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Figure 10 : Colonne vertébrale chien
Source Vet4care
2- Squelette appendiculaire
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Nous en parlerons en Semaine 2.
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IV - Les aplombs
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Les aplombs sont déterminés par le PGO du chien. Mais il arrive que des blessures traumatiques, de fatigues, le phénomène physiologique de vieillissement ou même encore l'alimentation dégradent fortement ces derniers.
Nous pouvons également lors d'un travail solliciter trop fortement les structures et modifier irrémédiablement ces dernières. Certains aplombs vont eux être spécifiques d'une fonction comme les "jarrets en vache" des Borders collies lignée travail, très peu appréciés en sport canin par exemple.
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Nous rentrerons plus dans les détails semaine 2.
Question n°10 :Pourriez vous me citer 2 aplombs qui à votre sens pourraient à terme nuire à une carrière sportive /travail. Recherchez également dans les standards si cette spécifié a ou a eu un réel but ?
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Fin de la semaine 1.
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